1439 : Quand la France Renait par les Armes – La Naissance de l’Armée Permanente à Orléans

Le 2 novembre 1439, dans la grande salle du palais d’Orléans, s’écrit une des pages les plus importantes – et pourtant trop méconnues – de l’histoire de France. Ce jour-là, les États généraux du royaume, réunissant la noblesse, le clergé et le tiers état, prennent une décision qui allait changer à jamais le destin de la monarchie française : la création d’une armée permanente, fidèle au roi, disciplinée et financée de manière stable.
Une révolution militaire, politique et spirituelle, qui marque l’entrée de la France dans une nouvelle ère.
Une renaissance.

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La France de 1439 : un royaume brisé mais debout

Pour comprendre la portée de cette décision, il faut imaginer la France telle qu’elle était alors : un royaume meurtri, divisé, ravagé depuis plus d’un siècle par la Guerre de Cent Ans. Les campagnes sont pillées par les Grandes Compagnies de mercenaires ; les villes vivent dans la peur ; le peuple, déjà éprouvé par les famines et les épidémies, supporte difficilement le poids du conflit.

Le royaume ne tient plus que par un fil : la Providence.
Et ce fil porte un nom : Charles VII.

Le roi est jeune, parfois contesté, affaibli par les trahisons de la haute noblesse. Pourtant, il porte en lui cette conviction profonde : la France, fille aînée de l’Église, ne peut mourir. Les voix du royaume – et l’héroïsme de Jeanne d’Arc quelques années plus tôt – lui ont déjà rappelé la mission sacrée du souverain chrétien : défendre son peuple, protéger ses terres, restaurer la justice et la paix.

Mais sans armée stable, impossible d’unifier le pays.
Sans soldats fidèles, impossible de bouter les Anglais hors de France.

C’est ici qu’interviennent les États généraux d’Orléans.

Les États généraux d’Orléans : trois ordres unis pour la France

En octobre 1439, les représentants de la noblesse, du clergé et du tiers état se réunissent à Orléans, ville encore marquée par le souvenir ardent de la délivrance conduite par Jeanne d’Arc.
Cette réunion n’est pas un simple rituel institutionnel. Elle est un appel à l’unité nationale.

Pour la première fois depuis longtemps, les trois ordres acceptent d’aborder ensemble la question la plus cruciale : l’organisation militaire du royaume.

Les débats sont vifs.
Les nobles craignent de perdre leur prestige militaire.
Le clergé demande des garanties financières.
Le tiers état, déjà très imposé, veut éviter de nouvelles taxes incontrôlées.

Mais une idée s’impose, portée par la nécessité la plus absolue :
Pour sauver la France, il faut une armée permanente.
Non plus des bandes éparses, loyales au plus offrant.
Non plus des mercenaires brutaux, qui pillent autant qu’ils protègent.

Une armée royale, et rien d’autre.

L’ordonnance du 2 novembre 1439 : la naissance de l’armée française moderne

Le 2 novembre, les États généraux scellent l’ordonnance qui va transformer la France.
Le texte, approuvé avec une solennité rare, prévoit :

  • La création de troupes permanentes, soldées, disciplinées ;

  • La disparition progressive des compagnies de mercenaires ;

  • La centralisation de la force militaire autour du roi ;

  • L’instauration d’un financement régulier permettant d’entretenir cette armée.

Charles VII peut désormais compter sur des soldats professionnels, qui ne déserteront pas après chaque campagne, qui ne se vendront pas à l’ennemi, et qui ne ravageront plus les campagnes françaises.

C’est la première pierre de ce qui deviendra, plus tard, une armée nationale, au service non d’une caste, mais du royaume tout entier.

Une réforme patriotique et chrétienne

Cette réforme, souvent analysée sous un angle administratif ou militaire, porte aussi une dimension profondément spirituelle.
Le clergé, très présent aux États généraux, soutient fermement la décision. Les prélats rappellent au roi qu’il porte une mission sacrée : garantir la paix et repousser les envahisseurs qui menacent un peuple chrétien.

De nombreux témoignages d’époque relatent les processions, les prières publiques et les bénédictions accordées à cette nouvelle armée naissante. On y voit le signe que la France, guidée par la main de Dieu, avance vers sa libération.

La réforme de 1439 n’est donc pas seulement militaire : c’est un acte de foi dans la France éternelle.
Une France appelée à rester maîtresse de son destin.

Les acteurs principaux : Charles VII et les serviteurs de la couronne

Charles VII, le roi restaurateur

Souvent éclipsé par la figure flamboyante de Jeanne d’Arc, Charles VII est pourtant l’un des plus grands réformateurs de l’histoire de France. Témoignant d’une ténacité rare, il comprend qu’il doit rebâtir un royaume sur des fondations solides.

Calme, réfléchi, parfois hésitant mais toujours déterminé, il incarne la continuité royale au cœur du chaos.

La noblesse loyale

Si certains grands seigneurs tentent de résister à la réforme, une vaste partie de la noblesse française comprend l’enjeu. Les capitaines fidèles au roi deviendront les premiers cadres de cette armée permanente.

Le clergé, colonne spirituelle de la réforme

Les évêques présents aux États généraux voient dans cette armée une nécessité spirituelle : protéger les terres chrétiennes, défendre les églises et les populations.

Le tiers état, épine dorsale du royaume

Artisans, bourgeois, commerçants, représentants des villes…
Ce sont eux qui financeront en grande partie l’armée par l’impôt. Mais ils savent que la paix et la sécurité valent cet effort.

Une anecdote méconnue : la prière nocturne des États généraux

Les chroniques rapportent un épisode étonnant, rarement mentionné :
La veille du vote de l’ordonnance, une violente dispute éclata entre les délégués des ordres, au point que l’approbation du texte semblait compromise.

Pour apaiser les tensions, un évêque d’Orléans aurait proposé une veillée nocturne de prière dans la chapelle du palais.
Les représentants, épuisés et inquiets pour l’avenir du royaume, s’y rendirent malgré leurs dissensions.

Au petit matin, après une nuit de silence, de psaumes et d’invocations, les discussions reprirent… et le consensus fut trouvé en quelques heures.

Ce n’est jamais écrit ainsi dans les manuels officiels, mais plusieurs témoins de l’époque y ont vu un signe divin :
la France, en se tournant vers Dieu, a obtenu l’unité nécessaire pour se sauver.

Conséquences : la victoire et la naissance de l’État moderne

La suite est connue.
Grâce à cette armée permanente :

  • Les Anglais sont repoussés ;

  • Les compagnies de mercenaires sont éliminées ou intégrées ;

  • La France retrouve son autorité ;

  • Le royaume se recentralise autour de la monarchie.

En moins de vingt ans, Charles VII achèvera la reconquête et restaurera la grandeur de la France.

Cette armée permanente deviendra, au fil des siècles, l’instrument de la souveraineté française, de Marignan à Rocroi, de Valmy à la libération.
Elle est l’héritière directe de la décision prise ce 2 novembre 1439, dans une salle d’Orléans silencieuse et solennelle.

Conclusion : 1439, un acte fondateur pour la France éternelle

La création de l’armée permanente n’est pas un simple fait militaire : c’est la preuve que la France sait se relever lorsqu’elle s’unit, lorsqu’elle se souvient de sa mission, lorsqu’elle place sa confiance en Dieu et en son roi.

À Orléans, en 1439, ce n’est pas seulement une armée que l’on a fondée :
C’est l’avenir de la nation française.

Rambarde Knight

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