12 octobre 1428 : quand le siège d’Orléans a sauvé la France

Le 12 octobre 1428, Thomas de Montagu, comte de Salisbury, installe ses bannières devant les portes d’Orléans, déclenchant un des sièges les plus célèbres du Moyen Âge. Ce n’est pas qu’une simple confrontation militaire : Orléans devient le symbole de l’espoir français, le bastion de la résistance face à une Angleterre qui semble prête à étouffer le royaume de Charles VII.

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Contexte historique

Nous sommes en plein cœur de la Guerre de Cent Ans, un conflit qui secoue la France depuis presque un siècle. En 1428, le dauphin Charles – futur Charles VII – n’a pas encore été couronné, et ses terres sont menacées : de larges régions du royaume sont sous domination anglaise, soutenue par les Bourguignons. La situation est désespérée. Orléans, positionnée stratégiquement sur la Loire, est alors le verrou avant l’effondrement complet : si la ville tombe, le chemin vers le sud, vers la couronne, pourrait être définitivement perdu.

Les Anglais, sous la houlette de Thomas de Montagu, comte de Salisbury, entament le siège avec méthode. Ils construisent des bastilles (petites forts retranchés) autour de la ville, notamment sur la rive nord-ouest, coupent les routes de ravitaillement, et bombardent les murs.

De leur côté, les défenseurs français sont commandés notamment par Jean de Dunois, appelé « le Bâtard d’Orléans », fils naturel d’un oncle de Charles VII.  Ils anticipent très tôt les points stratégiques : notamment le pont sur la Loire qui mène aux Tourelles, une forteresse cruciale sur l’île de Saint-Antoine servant d’avant-poste pour l’ennemi.

Les personnages principaux

  • Thomas de Montagu, 4ᵉ comte de Salisbury : il dirige les troupes anglaises au début du siège, établit les bastilles et organise l’investissement de la ville.

  • Jean de Dunois, le Bâtard d’Orléans : il essaie de verrouiller l’accès au pont, organise les défenses, et joue un rôle central dans la résistance des Orléanais.

  • Jeanne d’Arc : même si elle n’entre en scène que quelques mois plus tard, sa légende est intimement liée à ce siège ; sa montée en puissance sera générée par cette crise.

Anecdote originale

Voici une anecdote moins connue : selon des chroniques de l’époque, la mort de Salisbury (mortellement blessé par un boulet de canon tiré depuis la tour Notre-Dame des Tourelles) a été interprétée immédiatement comme un « châtiment divin » par certains Orléanais.  Ils racontaient que Notre-Dame d’Orléans avait guidé elle-même le boulet, en vengeance contre les Anglais, notamment après qu’ils eurent profané une église voisine. PHystorique- Les Portes du Temps Cette interprétation mystique servait de puissant symbole dans la ville assiégée et redoublait la foi de la population en une protection céleste.

En plus, selon des textes anciens (recueillis notamment par des clercs et conservés dans des registres d’archives), il existe des vers satiriques rédigés par les Orléanais immédiatement après la mort de Salisbury : une invective virulente contre lui, suivie d’une réponse anglaise tout aussi vive.  Ces poèmes populaires montrent que même au sein des élites cléricales et bourgeoises, l’émotion était très forte et que le siège était aussi un combat idéologique.

Le déroulement du siège

Dès le début, les Anglais lancent un bombardement intensif contre les murailles d’Orléans.  Le 21 octobre, après quelques jours de bombardement, les Anglais attaquent le boulevard de terre et de pieux protégeant la ville, mais les défenseurs répliquent ingénieusement : ils versent de l’eau bouillante, de la chaux vive, des cendres sur les assaillants qui montent à l’échelle.

Le 24 octobre, la forteresse des Tourelles tombe aux mains des Anglais.  Peu après, le comte de Salisbury inspecte les lieux et, alors qu’il observe la ville depuis une fenêtre, il est touché à la tête par un boulet de canon français ; il succombera quelques jours plus tard, à Meung-sur-Loire.  Ce coup fatal affaiblit le moral des Anglais.

Pendant le siège, les Orléanais ne laissent rien au hasard. Ils démolissent leurs propres faubourgs — églises, maisons, cloîtres — pour ôter tout abri aux assiégeants.  Cette stratégie de terre brûlée montre leur détermination absolue : ils préfèrent sacrifier leurs quartiers que de risquer que les Anglais y établissent des positions.

En février 1429 se produit un épisode important : la « bataille des Harengs », nommée ainsi car un convoi de ravitaillement anglais transportait des harengs pour leurs troupes en carême. Ce convoi sera escorté, mais les défenseurs français échoueront à l’intercepter – un revers qui pèse lourd sur le moral.

Puis, au printemps 1429, Jeanne d’Arc entre en scène : elle persuadera Charles VII d’envoyer des renforts. Le 30 avril, elle pénètre à Orléans avec des vivres, et quelques jours plus tard, les principales bastilles anglaises tombent.  Le 8 mai 1429, le siège est finalement levé : l’ange de la résistance française venait de changer la donne.

Pourquoi ce moment est-il si crucial ?

Le siège d’Orléans symbolise bien plus qu’un simple combat militaire : c’est un tournant morale et stratégique dans la Guerre de Cent Ans. Si Orléans tombait, l’Angleterre aurait pu s’emparer de la Loire, avancer vers le sud, et potentiellement écraser les forces du dauphin. Mais grâce à la résistance farouche des Orléanais, à la ténacité de Jean de Dunois, et à l’événement extraordinaire que fut l’arrivée de Jeanne d’Arc, le cours de l’histoire française s’inversa.

Orléans devient le creuset de la légende de Jeanne : elle n’a pas seulement brisé le siège, elle a allumé l’espoir d’un royaume à l’agonie. Sa présence redonne du courage aux défenseurs et galvanise le moral populaire.

Jeanne d’Arc en musique

Le siège d’Orléans levé, la France sauvée. Pour prolonger l’épopée, une seule pièce : cette marche orchestrale puissante qui fait résonner le pas de la Pucelle et le choc des armes.

Stickers Jeanne d’Arc - La Pucelle

Rambarde Knight

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